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Miyuki Tanobe, CM, OQ (1937-)

Miyuki Tanobe Miyuki Tanobe est née en 1937 à Morioka, au Japon. Tanobe a fréquenté l'école primaire et secondaire pour être formée à la manière japonaise. Consciente de ses dons artistiques naissants, elle a déployé toute son énergie pour s'ouvrir les portes de l'Université Guedai, l'école des beaux-arts de Tokyo. Lorsqu'elle entre à l'université, Miyuki choisit le nihonga, une école de peinture qui se décrit elle-même comme "peinture japonaise", car c'est bien ce que le mot signifie. Les artistes nihonga utilisent le pinceau traditionnel, des couleurs faites de poudres broyées à la main et de colle, appliquées à l'eau et incorporant de la matière picturale. Si le nihonga constitue l'essentiel de ses études, le programme universitaire de Miyuki Tanobe l'oblige à suivre des ateliers de peinture à l'huile, d'aquarelle et de gravure et à suivre des cours d'art européen, chinois et japonais. Tanobe arrive en France en 1963 où elle peint dans l'atelier de "La Grande Chaumière" à Paris avant de s'inscrire à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, la principale école des beaux-arts de France. L'arrivée de Miyuki Tanobe au Canada en 1971 est le fruit d'une rencontre fortuite à Paris avec Maurice Savignac, son futur mari, un Canadien français de Montréal. L'œuvre de Miyuki Tanobe reflète une liberté d'action. Ses panneaux - car elle peint principalement sur des supports rigides, bois ou plaques de masonite - sont remplis de scènes qu'elle a vues, analysées et transformées. Pour rendre le message de ses œuvres plus efficace, elle transforme "l'humble et inévitable réalité" en la reformulant, ajoutant ou supprimant des éléments en fonction de son évaluation de leur contribution à la scène qu'elle enregistre. Une photo de Miyuki Tanobe va à l'essentiel. Elle veut nous ouvrir les yeux pour mieux voir ce que nous savons déjà, pour ajuster notre perception de ce que nous croyons savoir. La couleur des tableaux de Miyuki est riche et pleine de contrastes. Travaillant par couches superposées, appliquant les pigments avec son pinceau japonais souple et flexible, Miyuki Tanobe réussit à révéler des aspects surprenants et inattendus des objets et des personnes qu'elle représente dans ses tableaux sans toutefois en rendre la lecture difficile. Le Musée des beaux-arts de Montréal possède une très grande toile de Tanobe, tout comme le Musée du Québec, le Musée de Joliette et le Musée Saidye Bronfman de Montréal. Ses tableaux se retrouvent dans de prestigieuses collections d'entreprises, dont Lavalin, Pratt & Whitney, Shell Canada et Sélection du Reader's Digest...


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